jeudi 13 mars 2014

La Daille - Pointe de la Sana, quelques heures pour moi, quelques minutes pour le Gypaète barbu...















L'histoire du gypaète en Vanoise

Les Gypaètes de Val-d'Isère

ACTUALITELe poussin est né autour 10 mars 2014. Il n'a pas encore de petit nom !
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De l'installation d'un couple aux naissances de gypaètons


Gypaète barbu en vol Gypaète barbu en vol - De 1990 à 1997 : Aucune tentative de reproduction n'a lieu, et ce n'est seulement qu'à partir de 1995 que l'on peut voir deux aires chargées.
- De 1998 à 2001 : Les tentatives de reproduction d'année en année s'échelonnent, mais sans grand succès. Les gypaètes sont posés dans l'aire 2. L'année 2000 marque la première ponte observable. En 2001, après l'échec d'une première ponte, les oiseaux feront un second essai sans plus de résultat. En mai, l'aire est vide.
- 2002 et 2003 : Les reproductions arrivées à leur terme, l'envol du premier gypaèton - Freeride - à Val d'Isère a eu lieu le 4 juillet 2002 après quatre mois passés au nid. En 2003, la même opération s'est déroulée un peu plus tôt, le 28 juin : Boardercross a pris les airs.
- 2004 à 2007 : En 2004, le couple délaisse l'aire sans pour autant se reproduire ailleurs. Ce fut la seule fois après les deux réussites de 2002 et 2003.
- Depuis 2005 (hormis 2008), chaque année, un gypaète s'est envolé : Nuage en 2005 - Mâche-Fer en 2006 - Eclair en 2007 - en 2009 notre dernier, baptisé par la classe de CE2 de Tignes : Plume - en 2011: Aile d'or, baptisé par l'école primaire de Tignes

Sur le site de Val d'Isère, il y a eu 7 jeunes à l'envol entre 2002 et 2011, dont 3 jeunes pendant la durée du second LIFE Nature 2003-2007 " Gypaète barbu dans les Alpes françaises ".

PlumePlume


Quand la généalogie s'en mêle...

Le mâle du couple reproducteur est Republic 3, né le 21 février 1992, est lâché à Bargy.
La femelle, Marie-Antoinette, né le 27 février 1989, est, elle aussi, remise en liberté sur le même site.
Ces deux gypaètes ont eu besoin de s'acclimater à leur nouveau territoire avant de se reproduire ensemble.
En mai 2004, Marie-Antoinette a été rapatriée dans un centre de soin suite à une fracture d'une aile et a été remplacée l'année suivante par une autre femelle non identifiée.

2002 : Freeride
* Ponte : 14/01
* Eclosion : avant le 10/03
* Envol : 04/07/01 - 14h15
* Age : 114 jours
2003 : Boardercross
* Ponte : 16/01
* Eclosion : fin février
* Envol : 28/06
* Age : 120 jours
2004
* Ponte : Echec
2005 : Nuage
* Ponte : Entre le 24 et le 31/12/04
* Eclosion : 25/02
* Envol : 21/06 - 13h 30
* Age : 115 jours
2006 : Mâche-Fer
* Ponte : 31/12/05 ou 01/01/06
* Eclosion : fin février
* Envol : Vu pour la 1ère fois en vol le 20/06
* Age : ? jours
2007 : Éclair
* Ponte : 28/12/06
* Eclosion : début mars 07/03
* Envol : 29/06
* Age : 112 jours
2008
* Ponte : 26/12/07
* Eclosion : échec
2009 : Plume
* Ponte : entre le 12 et le 22 février
* Eclosion : entre le 7 et le 17 avril
* Envol : entre le 3 et le 15 juillet
2010 : Flocon
* Ponte : entre le 12 et le 22 janvier
* Eclosion : constatée le 17 mars
* Envol : début juillet
2011 : Aile d'Or
* Ponte : entre le 7 et le 14 janvier
* Eclosion :  le 9 mars
* Envol : entre le jeudi 7 et le vendredi 8 juillet 2011
2012
* Ponte : entre le 17 et le 23 janvier
* Eclosion : 16 mars
* Nid vide constaté le 4 mai 2012
2013 : Toccata
* Eclosion : 27 mars
* Envol : 12 juillet 2013

10 mars 2014 :
Les gardes du Parc de la Vanoise confirme la naissance d'un nouveau petit gypaète de Val d'Isère.



Gypaète barbu

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Gypaète barbu
Description de cette image, également commentée ci-après
Gypaète barbu
Classification (COI)
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
Sous-embr.Vertebrata
ClasseAves
OrdreAccipitriformes
FamilleAccipitridae
Gypaetus
Storr, 1784
Gypaetus barbatus
(Linnaeus, 1758)
Répartition géographique
Description de l'image  Gypaetus barbatus distr.png.
( LC )
LC  : Préoccupation mineure
Statut CITES
Sur l'annexe  III  de la CITES Annexe III , Rév. du 22/04/76
Le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) est l'une des quatre grandes espèces de vautours européens. C'est la seule espèce du genre Gypaetus. Il appartient à l'ordre des Accipitriformes et à la famille des Accipitridés. Il fut anciennement appelé Phène des Alpes[1],[2]. Il se nomme Bartgeier (Vautour barbu) en langue allemande, Gipeto en italien, Quebrantahuesos (littéralement « casseur d'os ») en espagnol, selon les langues des principaux pays européens où l'espèce est présente (Alpes, Pyrénées).


Description[modifier | modifier le code]

Son envergure varie de 245 à 285 cm pour un poids de 5 à 7 kg et sa longueur varie de 105 à 130 cm.

Répartition[modifier | modifier le code]

En Suisse, il vit dans le massif des Alpes bernoises. En France, il est présent en Corse et dans les Pyrénées. Il a été réintroduit dans les Alpes françaises d'où il avait disparu au début du XXe siècle, faussement accusé des pires maux : les derniers spécimens ont été notés dans les Hautes-Alpes et le Mercantour en 1935[3].

Régime alimentaire[modifier | modifier le code]

Ce vautour se nourrit principalement d'os, qu'il laisse tomber sur les rochers, afin qu'ils se brisent et qu'il puisse se nourrir de la moelle, mais aussi de pattes, de tendons et de ligaments d'ongulés sauvages ou domestiques qu'il ingère grâce à un gosier élastique. Doté de puissants sucs digestifs, il est capable d'utiliser les protéines, graisses et sels minéraux contenus dans cette nourriture très spéciale.
Plutôt que d'affronter les autres charognards, notamment les vautours fauves ou les grands corbeaux, il peut patienter très longtemps avant de s'approcher des carcasses. En effet, il est le seul à pouvoir se nourrir de ce qui reste après leur passage.
Le gypaète est surnommé :
  • le « casseur d'os », car il a l'habitude de laisser tomber les os les plus gros (de préférence les os « longs », riches en moelle) d'une hauteur de 50 à 100 mètres sur les flancs de falaise ou sur les pierriers (champ de pierres), il en mange alors les débris et les ligaments ;
  • ou le « nettoyeur des alpages », car il joue un rôle sanitaire essentiel en se nourrissant de cadavres d'animaux de la faune sauvage (chamois, bouquetins) et d'animaux d'élevage (moutons, chèvres).

Habitat[modifier | modifier le code]


Gypaète barbu sur des rochers.
Le gypaète est un oiseau des montagnes d'Europe, d'Afrique de l'Est et d'Asie. En général, il niche dans les zones de montagnes situées aux limites supérieures de la forêt, de préférence dans une grotte ou vire surplombée sur falaise escarpée, à proximité ou non de pierriers.
Le gypaète barbu adulte arbore un plumage ventral d'un beau rouille orangé. Cette coloration provient d'une teinture due à des bains répétés d'eau et de boue ferrugineuses.

Comportement social[modifier | modifier le code]

Jusqu'à l'âge de 4 à 5 ans, le gypaète effectue une sorte de long voyage initiatique au cours duquel il va affronter de nombreux dangers dus à des phénomènes naturels, mais dont une autre partie est de la responsabilité des hommes (câbles électriques, remontées mécaniques, tirs de fusils, empoisonnements).
Au terme de son voyage (6-7 ans, âge de sa maturité sexuelle), il va commencer à se sédentariser, à former un couple et à construire une aire inaccessible pouvant mesurer plus de deux mètres de diamètre. Les parades nuptiales, incluant de spectaculaires piqués à deux, débutent entre octobre et février. La femelle pond 1 à 2 œufs entre décembre et mars, après une incubation de 53 à 58 jours, mais un seul oisillon est conservé, les parents ne pouvant en nourrir deux. L'envol du jeune s'effectue entre juillet à août.
En captivité, un gypaète a vécu jusqu'à l'âge de 44 ans. Dans son milieu naturel la longévité est estimée à 30 ans.

Réintroductions en Europe[modifier | modifier le code]


Un gypaète barbu (Gypaetus barbatus)

En vol
Depuis les années 1970 il fait l'objet de divers programmes internationaux de réintroduction dans les montagnes autrichiennes, françaises, italiennes et suisses.
Avec le concours de l'Organisation mondiale de protection de la nature, de l'UICN et de la Société zoologique de Francfort, des oiseaux sont élevés dans le cadre d'un projet international d'élevage dirigé par des chercheurs de plusieurs pays. La première réintroduction a lieu en 1986 dans la vallée du Rauris en Autriche, d'autres lâchers se succèdent en Autriche, en France, en Italie, en Suisse.
Depuis 1998, un nouveau programme Life nature, intitulé « Conservation du gypaète barbu dans les Alpes françaises » et piloté par l'association Asters, réunit sept pays dans le but d'établir une population autonome et naturelle de gypaètes barbus dans l'ensemble des Alpes. Dans le cadre de ce programme, ont été prises des actions de sensibilisation auprès du grand public, de création d'observatoires, de protection des sites de nidification et de vie, de mise en place de balises rouges sur les câbles aériens et de suivi des oiseaux par satellite.
Depuis la fin des années 1980, il est l'objet d'un programme réussi de réintroduction dans les massifs français (Haute-Savoie, Savoie, Isère Mercantour et Grands Causses). Dès 1972, Gilbert Amigues, ingénieur à la DDAF et Paul Géroudet, ornithologue, lancent l'idée d'une réintroduction dans les Alpes françaises et vont fédérer autour d'eux de nombreux autres chercheurs, ornithologues et amoureux de la nature. La première réintroduction a eu lieu dès 1987 dans la vallée du Reposoir en Haute-Savoie et la première naissance dans la nature a eu lieu en 1997.
En l'an 2000, quelque 90 gypaètes vivaient dans tout l'arc alpin. Ils sont environ 150 en 2012. En France en 2012, 7 couples ont donné 4 jeunes à l'envol. 48 individus ont été observés dans les Alpes françaises lors de la journée de suivi international du gypaète qui s'est déroulée le 6 octobre 2012[4].
En Suisse, un petit gypaète barbu est sorti de son œuf fin mars 2007 au col de l'Ofen, aux Grisons, au-dessus du Parc national suisse. Cela n'était plus arrivé en Suisse depuis 122 ans[5], un autre est né près de Derborence en Valais à la fin avril 2007.

Protection[modifier | modifier le code]

Le Gypaète barbu bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne[6]. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.
Il reste malgré cela souvent la victime de tirs de chasseurs, notamment en France, dans le massif des Pyrénées[7].

Légende[modifier | modifier le code]

Selon une légende rapportée par la Souda[8], le dramaturge grec Eschyle serait mort assommé par une tortue lâchée par un rapace en vol sur sa tête chauve, qu'il aurait prise pour une pierre. Le texte mentionne un aigle mais ce comportement, même si l'événement n'est que fictif, correspond plus au gypaète barbu.

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